Dans la nuit du 22 au 23 août 1791, la colonie de Saint-Domingue, joyau économique de l’empire français, fut le théâtre d’un soulèvement sans précédent. Des milliers d’esclaves, longtemps réduits au silence et à l’ombre du Code Noir, osèrent défier l’ordre colonial et proclamer leur liberté. De cette insurrection naquit la Révolution haïtienne, un bouleversement historique qui ébranla le système esclavagiste mondial et démontra que même les peuples les plus opprimés peuvent écrire leur propre destin.

Face à des décennies de corruption, de népotisme et de promesses trahies, Haïti s’enlise dans un système où l’État sert des intérêts privés au détriment du bien commun. Dans ce cri d’alarme, Pierre Josué Agénor Cadet appelle à rompre le cercle vicieux, à restaurer l’intégrité au sommet et à mobiliser chaque citoyen pour reconstruire la nation sur des valeurs de justice, de transparence et de solidarité.

Dans la nuit du dimanche 14 au lundi 15 août 1791, à Saint-Domingue – alors la colonie la plus prospère des Antilles françaises – se tient, dans le secret du Morne Rouge, Plaine du Nord, un événement appelé à changer l’histoire : le célèbre congrès du Bois-Caïman.

Alors que la « dette de l’indépendance » imposée par la France à Haïti en 1825 revient avec insistance dans le débat public, à l’heure où les voix se multiplient pour réclamer réparation, justice et reconnaissance historique, le professeur Pierre Josué Agénor Cadet revient avec rigueur et clarté sur un pan fondamental de notre mémoire collective. À travers cette analyse fouillée, il remet en perspective le bicentenaire de l’acceptation de l’ordonnance de Charles X par le gouvernement haïtien, le 11 juillet 1825, en dénonçant les approximations historiques et en rappelant la violence économique et symbolique de cette « rançon » de l’indépendance.

Dans cet article exclusif pour Le Nouvelliste, le professeur Pierre Josué Agénor Cadet, ancien ministre de l’Éducation nationale, revient avec force et lucidité sur l’assassinat du président Jovenel Moïse, quatre ans après ce crime qui continue de hanter la nation. À travers une analyse percutante, il dénonce l’impunité persistante, le silence complice des institutions, et l’effondrement d’un État incapable de rendre justice. Un texte essentiel pour comprendre l’ombre pesante que ce 7 juillet 2021 projette encore sur Haïti

Alors que le débat sur la légitimité d’une nouvelle Constitution en Haïti refait surface, l’article 284-3 de la Loi-mère de 1987 cristallise les tensions. En interdisant formellement toute modification par référendum, ce verrou juridique est-il réellement applicable dans le cadre d’un projet de refondation totale ? Une analyse juridique et politique qui interroge les fondements de la souveraineté populaire et les limites du texte constitutionnel.

lls n’attendent plus des lendemains meilleurs, ils les réclament à voix haute. Ce 30 mai 2025, lors d’un webinaire organisé par Jeunesse Transparente, des dizaines de jeunes haïtiens ont confronté deux hauts magistrats sur la réalité d’un système judiciaire rongé par la corruption. Questions incisives, prises de parole courageuses et lucidité citoyenne : une génération en éveil entend bousculer les silences et remettre la justice au cœur du contrat social.

Entre promesse de refondation et soupçon de confiscation démocratique, l’avant-projet de Constitution remis au Conseil présidentiel de transition se présente comme le remède aux crises chroniques d’Haïti. Décentralisation réelle, justice indépendante, droits renforcés et place faite à la diaspora : le texte affiche une ambition inédite. Mais, forgé dans les coulisses d’un processus jugé opaque, il rallume la méfiance d’un peuple lassé des réformes sans lendemain. Symbole d’une possible renaissance ou nouvel écran de fumée ? Plongé au cœur d’un chantier constitutionnel qui électrise la nation.

Depuis des décennies, Haïti s’effondre à petit feu, méthodiquement, silencieusement, sous les regards croisés d’une élite nationale déconnectée, d’institutions internationales intéressées, et d’un peuple épuisé, résigné à survivre. La destruction ne porte plus toujours d’uniforme. Elle avance masquée, habillée de projets de développement, de plans de stabilisation, ou de cette aide humanitaire offerte par des pays dits "amis" — des gestes qui, sous prétexte de secours, affaiblissent, conditionnent, soumettent. Brutale ou subtile, cette violence est systémique. Et à force de l’endurer, le pays s’est habitué à l’insoutenable, comme on apprend à vivre dans une maison qui s’écroule, faute de pouvoir en sortir. Mais aujourd’hui, une question brûlante s’impose, douloureuse dans sa simplicité : Jusqu’où irez-vous pour détruire Haïti ?

Parmi les Nations du monde, rares sont celles qui cumulent avec autant de constance l’échec de leurs institutions. Haïti, première République noire du nouveau monde, trahie par ses élites, porte aujourd’hui le poids écrasant d’un État absent, essoufflé, décomposé , incompétent ou complice des dérives. Un État qui a failli à toutes ses fonctions fondamentales (régalienne ou traditionnelle, économique,  sociale et politique), laissant une population livrée à elle-même, dans un pays en proie au chaos, à la misère et à la consternation.